Causerie « Femmes et universités au Canada » avec Karol'Ann Boivin
Causerie « Femmes et universités au Canada » avec Karol'Ann Boivin
Femmes et universités au Canada : un imaginaire en construction sur un siècle (1883-1983)
Le vendredi 16 janvier 2026, joignez-vous à nous pour une causerie captivante avec Karol’Ann Boivin, chercheuse postdoctorale à l’Université Queen’s. L’activité se tiendra au Musée, dès 13h. La discussion sera animée par Maxime Bolduc, coordonnateur des expositions et responsable du développement de projets au Musée.

S’inspirant de l’expérience muséale, cette causerie vous fera visiter trois époques et contextes différents afin de répondre à la question : comment se construit l’imaginaire des femmes à l’université, au Canada?
- La première halte (Ghettoïsation, 1883-1893) s'intéresse à l’apparition des formations médicales réservées aux femmes, en contexte anglophone et bourgeois. Vous serez guidé·es jusqu’à Kingston, en Ontario, où fut lancée en grande pompe une école de médecine pour femmes… qui ne dura que dix ans.
- La seconde halte (Essentialisation, 1938-1959) explore la période pré-Révolution tranquille et le développement inattendu d’un imaginaire « féminin » de l’université dans les journaux et romans populaires. Les femmes à l’université, oui, mais selon certaines conditions essentialistes!
- La troisième station (Inclusion? 1968-1983) invite à comprendre les gains « collatéraux » découlant du Rapport Parent pour les femmes en éducation supérieure. Il y est question de la démocratisation de l’éducation, de la création du cégep à celle du réseau de l’Université du Québec, mais également des programmes de bourses, forts attrayants pour les filles et les femmes. Attention! Malgré les invitations officielles à fréquenter l’université, ce milieu demeure hostile aux femmes, comme en font foi plusieurs manifestations machistes sur différents campus québécois, dont les archives peuvent faire sourire ou frémir.
Nos discussions s’arrêteront en 1983, avec l’autonomisation de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Quel impact pour les femmes, selon vous?
Tout au long des échanges, les questions et interventions du public seront les bienvenues!
La causerie sera présentée en parallèle avec l’exposition « Religieuses, enseignantes et… scientifiques ! ». Elle sera suivie d’une visite de l’exposition, guidée par Maxime Bolduc.
Karol’Ann Boivin est chercheuse postdoctorale à l’Université Queen’s, où elle se spécialise dans les représentations et imaginaires de l’université au Canada, médiés par les archives, les journaux, les fictions… jusque sur les médias sociaux! Sa thèse portant sur les romans de campus au Québec, réalisée sous la direction de Marie-Pier Luneau, lui a valu le prix de la meilleure thèse de l’Université de Sherbrooke (2024). Elle a publié plusieurs articles et quelques livres (en collaboration) portant tour à tour sur les fictions universitaires et la littérature populaire, avec pour fil d’Ariane la prise en compte des rapports genrés de pouvoir. Elle est membre du Groupe de recherches et d’études sur le livre au Québec (GRÉLQ), du Réseau québécois d’études féministes (RéQEF) et de l’Association québécoise pour l’étude de l’imprimé (AQÉI).
